Le robot tondeuse entretient la pelouse sans intervention : il tond quelques millimètres chaque jour, mulche les brins coupés et retourne seul à sa base pour recharger. Pour une pelouse de 500 m², comptez 800-1200 euros. Pour 1000 m² et plus, prévoyez 1200-2500 euros. L’installation du câble périphérique prend une demi-journée à une journée selon la surface.
Fonctionnement d’un robot tondeuse
Le robot tondeuse circule de façon apparemment aléatoire sur votre pelouse. Ses capteurs détectent les obstacles et ses roues motrices le dirigent dans une nouvelle direction.
Délimitation de la zone
Un câble périphérique enfoui ou posé au sol définit les limites de la zone à tondre. Le robot détecte ce câble et fait demi-tour avant de le franchir.
Les modèles récents proposent parfois une délimitation par GPS, sans câble. Cette technologie encore onéreuse se démocratise progressivement.
Tonte mulching
Tous les robots pratiquent le mulching : les brins d’herbe coupés très finement se décomposent sur place et fertilisent naturellement la pelouse. Aucun ramassage nécessaire.
Le passage quotidien ou tous les deux jours coupe une infime partie de chaque brin. Cette technique de tonte fréquente stimule le tallage et densifie le gazon.
Gestion autonome
Le robot retourne seul à sa station de charge quand sa batterie faiblit. Une fois rechargé, il reprend sa tâche automatiquement selon le programme défini.
Les programmateurs intégrés permettent de définir les jours et heures de fonctionnement. Certains modèles s’adaptent à la croissance de l’herbe grâce à des capteurs de densité.

Critères de choix
Surface de pelouse
Le critère principal reste la surface couverte. Les fabricants indiquent une capacité maximale en mètres carrés.
Jusqu’à 500 m² : robots compacts d’entrée de gamme (600-900 euros). Autonomie limitée, fonctionnalités basiques.
500 à 1000 m² : milieu de gamme (900-1500 euros). Bonne autonomie, programmation flexible, capteurs de pluie.
1000 à 2500 m² : modèles performants (1500-2500 euros). GPS intégré, multi-zones, connectivité smartphone.
Plus de 2500 m² : robots professionnels (2500-5000 euros). Conçus pour les grandes propriétés et terrains complexes.
Pente maximale
Les pelouses en pente exigent un robot puissant. La capacité de grimpe varie de 15% à 45% selon les modèles.
Une pente de 15% correspond à 15 cm de dénivelé sur 1 mètre horizontal. La plupart des jardins restent sous ce seuil. Les terrains très pentus nécessitent des modèles spécifiques plus coûteux.
Largeur de coupe
Plus la lame est large, plus le robot couvre de surface à chaque passage. Les largeurs varient de 16 à 24 cm.
Une large coupe accélère le travail mais réduit la maniabilité dans les espaces étroits. Adaptez ce critère à la configuration de votre terrain.
Niveau sonore
L’atout majeur du robot tondeuse reste sa discrétion. Les modèles actuels émettent entre 55 et 65 décibels, comparable à une conversation normale.
Ce silence autorise un fonctionnement nocturne sans déranger le voisinage. La tonte de nuit évite également la chaleur qui stresse le gazon.
Installation du câble périphérique
L’installation du câble constitue l’étape la plus longue. Comptez une demi-journée pour une pelouse de 500 m².
Matériel nécessaire
Le kit fourni comprend généralement le câble, les piquets de fixation et les connecteurs. Prévoyez un mètre ruban et un marteau.
Pour enterrer le câble (recommandé), une petite trancheuse ou un coupe-bordure facilitent le travail. La profondeur d’enfouissement ne dépasse pas 3-5 cm.
Tracé du périmètre
Posez le câble à 30-35 cm des obstacles fixes (murs, clôtures, massifs). Le robot s’arrête avant le câble et ne tond donc pas cette bande périphérique.
Contournez les arbres, les zones de plantation et les éléments fixes. Le câble peut créer des îlots exclus au milieu de la pelouse.
Les passages étroits (moins de 60 cm) peuvent poser problème à certains robots. Vérifiez les spécifications de votre modèle avant l’achat.
Zones secondaires
Certains modèles gèrent plusieurs zones séparées reliées par des couloirs de passage. Le câble guide le robot d’une zone à l’autre via des chemins étroits.
Cette fonction permet de tondre un jardin découpé en plusieurs pelouses non contiguës avec un seul robot.
Entretien courant
Un robot bien entretenu dure 8 à 12 ans. Quelques gestes simples prolongent sa longévité.
Nettoyage régulier
Brossez le châssis et les roues après chaque semaine de fonctionnement. L’herbe accumulée surcharge le moteur et déséquilibre les roues.
Rincez au jet doux (jamais de karcher) le dessous du robot où s’accumule la tonte. Séchez avant de remettre en service. L’eau de votre pompe de puits convient parfaitement pour ce rinçage.
Remplacement des lames
Les lames pivotantes s’usent en 2 à 3 mois selon l’intensité d’utilisation. Des lames émoussées arrachent l’herbe au lieu de la couper nettement.
Le changement de lames prend 5 minutes et ne nécessite qu’un tournevis. Comptez 15-25 euros pour un jeu de lames de rechange.
Hivernage
Rangez le robot à l’abri du gel pendant l’hiver. Nettoyez-le soigneusement et retirez les lames.
Laissez la batterie chargée à 50-70% pendant le stockage. Une batterie totalement déchargée ou pleinement chargée vieillit plus vite.
Le câble périphérique reste en place toute l’année si vous l’avez enterré. Les modèles posés en surface peuvent être rangés.
La station de charge supporte généralement le gel mais préférez un abri si votre région connaît des hivers rigoureux.
Robot tondeuse et jardin paysager
Le robot tondeuse s’intègre parfaitement dans un jardin aménagé. Il contourne automatiquement les massifs délimités par le câble périphérique.
Pour les abords d’une terrasse en composite, le robot maintient une pelouse rase qui limite les projections d’herbe sur les lames. Un résultat net impossible à obtenir avec une tondeuse classique utilisée ponctuellement.
Les jardins d’inspiration japonaise avec des zones de gravier et de mousse nécessitent un tracé de câble soigné pour exclure ces surfaces. Le robot ne distingue pas la mousse décorative du gazon à tondre.
Le robot tondeuse représente un investissement conséquent mais se rentabilise en quelques saisons. Le temps gagné et la qualité du gazon justifient cette dépense pour tout propriétaire d’une pelouse de plus de 200 m².

